Après trois éditions réussies du Forum des Métiers du Luxe, qui ont permis de bâtir des ponts solides entre acteurs africains et experts internationaux, la transformation en École des Métiers d’Art dépasse un simple ajustement organisationnel. Ce projet incarne une stratégie ambitieuse visant à structurer durablement l’économie de l’artisanat d’exception en Afrique. Si cette économie existe, elle demeure sous-exploitée, confrontée à des obstacles majeurs tels que des infrastructures insuffisantes, des circuits de distribution limités, des difficultés d’accès au financement et une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

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L’École des Métiers d’Art se positionne donc comme une solution concrète pour relever ces défis. Elle vise à moderniser et redynamiser le secteur en créant un écosystème propice à la valorisation des savoir-faire africains. Sa cible prioritaire ? Les jeunes de moins de 30 ans désireux de se former ou d’entreprendre dans les métiers d’artisanat, ainsi que les artisans et entrepreneurs en quête de talents qualifiés. Par ailleurs, les pouvoirs publics et les entreprises privées, en quête de partenariats locaux, seront activement engagés pour mieux comprendre et accompagner cette évolution.

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Enfin, l’essor de l’économie africaine, notamment dans la mode, le design et les industries créatives, repose sur des savoir-faire qui s’exportent de plus en plus. Des maisons comme Aïssa Dione Tissus, Scent of Africa, Somian Design en sont la preuve : elles démontrent que les métiers d’art africains peuvent non seulement répondre à la demande locale, mais également conquérir les marchés internationaux. L’École des Métiers d’Art s’inscrit ainsi dans cette dynamique, cherchant à repositionner l’artisanat africain non seulement comme un secteur créatif florissant, mais aussi comme un vecteur de croissance économique durable.